LE BOUCHER D’ALOYAU
Il tranchait souvent dans le vif
Étant d’un genre plutôt sanguin
Si on le traitait de rosbeef
Chopait vot’collier à deux mains
Aux ménagères dès le matin
Il proposait des amourettes
Tout en leur taillant des bavettes
Tenant son fusil dans les mains
Il avait un gîte à la noix
Placé près d’un mauvais quartier
Où rassissaient des araignées
Que son couteau taillait de croix
En entrecôtes au bord de l’eau
Sa chambre froide pleine de merlans
De poires mûrissant lentement
Enfermait aussi ses jumeaux
Mais un beau jour il y eut un os
Par un filet on l’attrapa
A l’Aloyau il dit adios
Et au billot salut mon gars
Tit’can I