CIMETIÈRE MARIN poème

Cimetière marin Saint-Jean à Tréboul

Photo Louis Bourdon

http://www.louisbourdon.com

CIMETIÈRE MARIN

Sous l’ultime ponton sans filets ni amarres,

Les marins des tréfonds prennent leur dernier quart.

Tragiques appareillages aux sombres goûts amers,

Les tombes se parsèment pas très loin des abers.

 Même les vases échouent, ils ont virés de bord,

Tanguant au vent salé des bouquets gîtent encore.

Les croix face au ressac, tristes mats de misaine,

Vigiles de granit, se font phares des peines.

 A bâbord, à tribord, témoins des hommes perdus,

Que les mouettes bénissent d’un vol vers l’inconnu,

D’humides épitaphes caressées de l’embrun,

Dans un dernier adieu rendent hommage aux marins.

Les photos burinées gardent le souvenir

Des yeux qui ont scrutés jusqu’à en rétrécir,

On n’y voit pas les doigts gonflés par les cordages,

Les mains trop ravinées par le sel, les mouillages,

Elles ont déposées l’ancre à ce tout dernier port,

C’est le prix des tempêtes, c’est la loi de l’armor.

Tit’can I

Ce contenu a été publié dans Mes poèmes, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

19 réponses à CIMETIÈRE MARIN poème

  1. leroy dit :

    J’ai trop besoin de vous …
    … pour mes autres voyages !

    J’ai échoué mes rêves mais j’attends la marée ….

    Seigneur je serai, je vous étonnerai …
    J’enrichirai les bars pour assouvir nos soifs…
    En charge des coquines, j’en choisirai les coiffes,
    Leurs formes mesurerai, vous en resterez coites
    Seuls les comprimés aux mâles ne donnerais,
    Leurs prétentions connais …. Elles me ruineraient !

    Sachez que la Bretagne reste trop loin de tout
    La campagne m’emmerde… je « n’y’ai » plus rien à foutre!

    Oui car il suffirait de vendre cette putain de bordel
    de chiote d’enfoirée de merde de saloperie
    de maison de campagne à la con …. !

    Pour relever casiers, du bord de quelque boutre
    Tirer sur des filets, puis vider quelques outres,
    Etarquer le tape-cul, moteur en avant toute.
    Puis au calme revenu, yeux luisants comme loutre …

    Le bateau au repos … il a gagné la joute,
    Ses voiles bien ferlées, nulle amarre ne redoute,
    Ancre à pic dans la souille, coffres clos, oreilles sourdes,
    Tous les espars rangés bien au fond de la soute,

    … M’en rentrer sagement sous la céleste voûte,
    Remontant les pontons … en titubant sans doute,
    Mais heureux comme un roi qui cheminant sa route
    Retrouve en son logis, de ses amis la troupe
    Leur raconte les étoiles, à mettre le rouge aux joues !

    Je suis comme tout l’monde, si j’aime les beaux nuages
    J’ai trop besoin de vous …
    … pour mes autres voyages !

  2. admin dit :

    Je me suis amusée à apporter qques petites modifications à votre poème qu’en pensez-vous ??

    J’ai trop besoin de vous …
    … pour mes autres voyages !
    J’ai échoué mes rêves mais j’attends la marée ….
    Seigneur je serai, je vous étonnerai …
    J’enrichirai les bars pour assouvir nos soifs…
    En charge des coquines, j’en déferai les coiffes,
    Leurs formes mesurerai, vous en resterez coites
    Seuls les comprimés aux mâles ne donnerais,
    Leurs prétentions connais …. Elles me ruineraient !
    Sachez que la Bretagne reste trop loin de tout
    La campagne m’emmerde… je « n’y’ai » rien à foutre!
    Oui car il suffirait de vendre cette maison
    Putain de saloperie de tas d’pierre à la con …. !
    Pour relever casiers, du bord de quelque boutre
    Tirer sur des filets, puis vider quelques outres,
    Etarquer le tape-cul, moteur en avant toute.
    Puis au calme revenu, yeux luisants comme loutre …
    Le bateau au repos … il a gagné la joute,
    Ses voiles bien ferlées, nulle amarre ne redoute,
    Ancre à pic dans la souille, coffres clos, oreilles sourdes,
    Tous les espars rangés bien au fond de la soute,
    … M’en rentrer sagement sous la céleste voûte,
    Remontant les pontons … en titubant sans doute,
    Mais heureux comme un roi qui cheminant sa route
    Retrouve en son logis, de ses amis la troupe
    Leur raconte les étoiles, à mettre le rouge aux joues !
    Je suis comme tout l’monde, si j’aime les beaux nuages
    J’ai trop besoin de vous …
    … pour mes autres voyages !

  3. leroy dit :

    trop flatté que mes balbutiements vous aient marquée …

    Le pire des mots c’est des’y perdre
    Et surtout croire qu’on s’y réfère
    Pour s’expliquer ce que sur terre
    Nous prétendons vouloir y faire.

    Des grandes pensées, des grandes idées
    D’autres avant moi s’y sont heurteés
    Et pourtant tout comme les marées
    S’en sont revenus chaque journée …

    Cordialement

  4. admin dit :

    Excellent !!

    Me concernant je dirai plutôt…

    Le bon des mots c’est de s’y perdre
    Même si modestes ils ont germés
    La poésie sublime le verbe
    En terre d’esprit à affermer…

    Bien à vous ami poète

    Tit’can I

  5. leroy dit :

    Je reste bluffé par tant de réparties bien choisies et toutes en délicatesse ..Bravo …
    Ce doit être cela le talent ….
    Mais … je ne suis pas poête .
    Souvent les gens s’usent en mots pour tout nous dire
    Il en existe qui en abusent mais pour en rire.
    Sans faire de fautes d’autres qui parlent pour ne rien dire.
    Sans donner mot, cetain appellent de leurs voeux
    Ce que d’autres disent sans y penser et c’est bien pire.
    S’ils leur échappent, les mots seront dits malheureux.
    Rassemblant mots, ainsi se forment les satires.
    Avoir ce don de ne parler qu’avec les yeux,
    Savoir sans mot se satisfaire d’un entre deux,
    Est-ce un cadeau que l’on accorde qu’aux amoureux ?
    Souffler ses mots, les sous entendre comme on respire,
    Dire en deux mots c’est un talent auquel j’aspire
    A plus de deux c’est vite cent mots pour ne rien dire …

    cordialement.

  6. admin dit :

    C’est très joliment dit merci à vous

    Tout homme a un poète en lui, l’émotion, la passion sont de bons déclencheurs de poésie et lui donne sa quintessence

    Amitié

    Tit’can I

  7. leroy dit :

    sans doute …
    Je n’ai pas cette chance, cette assurance belle
    Que certains vous présente comme très naturelle
    Et qui sans autre effort qu’une belle récitation
    Vous transporte et vous charme, voire avec émotion.
    Non des mots bien placés, simplement débités,
    Mais des mots qui émeuvent en parlant vérité.
    Et pour ça le talent reste trop important
    Pour que seul il suffise d’user un peu de temps.
    Pourtant moi ça m’amuse, lorsque l’ennui me vient,
    De chatouiller la plume, pour peu qu’elle veuille bien,
    Par des mots, quelques phrases, un instant me séduire,
    Me donner l’illusion d’avoir des choses à dire.
    Ce que je veux écrire, ce que j’ essaie de dire,
    N’est de la poésie que ce qu’il y a de pire.
    Car mes rîmes laborieuses n’offrent pour récompense,
    Qu’un relent nauséeux de prétentieux silences …

    Cordialement

  8. leroy dit :

    Wahou … les fautes d’ orthographe !!!! … ce que par manque d’école …

  9. admin dit :

    Pour un manque d’assurance, je trouve que vous assurez plus que bien !!!

    Quant aux fautes vous en faites moins que moi…

    La poésie peut crier la solitude, elle n’en ai que plus forte
    Choisir des mots qui percutent, jouer avec, voilà une autre manière d’exprimer ce qui nous est propre, le poète à tous les droits émotionnels !!!

    Merci pour le partage

    Cordialement

  10. leroy dit :

    Boff, c’est bien facile de partir dans l’émotion des choses et les souvenirs restent une mine à … coeur ouvert!

    Comment fait-on pour vivre sans autre référence,
    Pâle fatras d’un passé en lambeaux d’indolence
    Qu’on ne fait qu’entrevoir, comme si ce dernier,
    De nos vies, de nos coeurs, n’avait point existé …
    J’ai besoin de leurs yeux pour trouver mon chemin.
    J’ai besoin de leurs rires, de leurs voix, de leurs mains.
    Même vos regards en coin, les bruits de vos silences
    Ou vos faibles reproches me sont autant de chance
    Pour que demain revienne avec cette tendresse
    Que les ans qui s’écoulent, quelle indélicatesse,
    Malgré nos gestes las, ne peuvent empêcher,
    Et, surmontant nos doutes, nous reprenne à rêver …

    Bon … on se flingue quand ???
    La poésie « romantique » reste souvent très belle mais … tristounette .
    Faire rire dans le même style est beaucoup plus difficile … je suis preneur mais manque de références en la matière .
    Je m’ essaie pudiquement … en cachette (oserais-je ?), « j’en pleure de rire » !
    En tout cas cela fait passer cinq minutes que j’aimerais partager parfois.
    Cordialement.

  11. admin dit :

    Si vous allez lire mes poèmes dans la catégorie « loufoque » y a pas de quoi se flinguer…

    Faire rire en poésie sans tomber dans le ridicule ou le grossier n’est pas simple

    Sinon je n’écris quasiment pas de poèmes tristes, grave peut-être mais triste non

    Enfin il faut de tout pour faire un monde poétique…

    Bien à vous ami poète

    Tit’can I

  12. leroy dit :

    Ne vous fachez pas … je ne parlais pas de vous mais de moi et en reste à penser qu’il est plus « facile » à mon sens, à mon petit niveau, de faire vibrer la corde avec du romantisme (qui reste souvent si non plein de charme et de douceur, nostalgique pour le moins.)
    Le « flingué » était une pirouette, rien de plus.
    Le « grave » … Mon Dieu le monde nous en innonde et je lui préfère « le mot et la chose »ou encore en un autre registre  » Quand on aime et qu’on a 20 ans » de R Lamoureux qui restent loin du « loufoque »
    Et en effet, « Faire rire en poésie sans tomber dans le ridicule ou le grossier n’est pas simple ».
    Provoquer les mêmes émois par l’humour à faire sourire voire rire, me semble à moi (à moi) plus difficile ….Etes vous fachée ???
    Si j’ai été maladroit, pardon car mon admiration vous est acquise croyez-le et je reste très sensible à votre talent … poétique … lui !

    Humblement,
    Cordialement.

  13. admin dit :

    Fachée ??? Moi ??? Pour quelle raison le serai-je ??

    Détrompez-vous, le ton de mon propos était juste posé, mais il est vrai que sans le son, une parole écrite peut parfois faire penser l’inverse de ce que la personne veut dire, c’est le piège du net… Je n’use pas d’émoticons pour illustrer mes mots, aussi désolée que vous ayez interprété mon propos qui n’était pas du tout négatif à votre endroit, juste je rebondissais sur le mot flingué pour dire que le monde poétique triste même s’il semble en effet être plus la norme, n’est pas ma tasse de thé…
    Pour être tout à fait franche je reste assez étanche au larmoyant, car si ça n’est pas fait avec grand art, on peut vite tomber dans le mièvre, c’est le piège.
    Quant au romantisme, évidemment il a toute sa place ds le monde poétique, mais toujours pareil, faut savoir doser et donner une certaine élégance au texte sans les excès de mots pompeux, ou au contraire avec des tournures trop simplifiés.

    Mais bon je ne suis pas experte en la matière, je m’exerce comme tout un chacun à ce plaisir de jouer avec les mots, et j’ai encore des progrès à faire dans le domaine.

    Pour ce qui est du texte de R Lamoureux, c’est un chouette écrit que je vais certainement mettre en ligne, merci à vous de me le faire découvrir

    Voilà j’espère que l’incompréhension est dissipée cher ami internaute

    Amitié

    Tit’can I

  14. leroy dit :

    merci ..!
    Pour info Robert Lamoureux …. « La fatigue  » Extraordinaire !
    C’est bien de tout cela que se nourrit « La poésie »qui, comme tout art n’en a jamais fini de nous surprendre et nous … aider.
    A une prochaine fois … « il faut dans ce bas monde ….. » mais attention à ne pas aller jusqu’à « y trouver au fond une saveur amère » et bien rester dans l’écume .
    Cordialement
    PS ; vos amis ont de la chance.

  15. admin dit :

    Je vais de ce pas voir ce que le texte « La fatigue » exprime, merci encore de vos apports intéressants

    Robert Lamoureux est un artiste de la génération de mes parents, ce qui fait que je m’y suis peu intéressé, j’ai néanmoins aujourd’hui plaisir à découvrir cet artiste qui a beaucoup de talent

    En tout cas n’hésitez pas à me faire partager vos coups de coeur, et merci encore pour vos gentils mots

    A très bientôt j’espère

    Tit’can I

    PS en tant que Bretonne ne me plaisent que les saveurs à mer… lol

  16. leroy dit :

    De la génération de vos parents dites- vous
    Ma fille est bien jolie, elle a toutes ma fierté
    Vous pourriez être sa soeur? j’en suis éberlué.
    Vous m’assénez un coup à tomber à genoux …

    Ah ces saveurs des mers, croyez m’en bien très chère
    j’en ai tiré des bords du Conquet aux abers
    Mes plus belles aventures sur la mer turquoise
    S’en allaient dès matin en la mer d’Iroise.
    Tout dessus, voiles hautes, crapahutant les vagues
    Heurtant au Raz Blanchart ces marmites folles de rage.
    J’avais alors vingt ans … c’était en ces années
    Ou pour prendre la mer sans y être bien né,
    Il suffisait d’aller sur les pontons trainer
    Sans aucun vague à l’âme, embarquement trouver..
    Kersauzon , Tabarly et autres Alain Colas
    Furent mes si beaux modèles, j’ai tant guetté leurs pas …
    Ah que de traversées vers les cotes d’Albion
    A courir rendez-vous en témoin un peu fou
    D’une course, d’une transat, espérant rendez vous
    Pour la grande aventure, toujours courant pontons.
    Sac à terre sachez-le il n’était pas question.
    Sac à voile à l’épaule, d’espoir ne doutant pas
    J’en ai serré des mains, les leurs ne trompaient pas.
    Je suis un vieux monsieur, mais garde au fond de moi
    Le feu de l’aventure, l’envie de partir loin
    Mais sage comme Ulysse, ce final compagnon,
    Je puise dans les livres, mes rêves et mes chansons
    Pour tout en poésies toujours voir l’horizon …

    Cordialement

    PS :
    Parlant sans prétention pour moi de « Vieux Monsieur »
    je vous incite ici, de ses textes fabuleux,
    A rechercher aussi, parlant de LAMOUREUX,
    Ce comment il disait « Je suis un vieux monsieur »

  17. admin dit :

    Une belle épopée de vie de marin que vous nous transposez fort joliment en poésie. j’imagine les souvenirs que vous devez avoir gardé de vos périples en mer d’Iroise
    Un poème qui parle à la brestoise que je suis et qui plus est femme de marin !!
    Comme vous le dites le voyage peut continuer par les lectures, ou l’écriture, l’important étant de rester en éveil à la vie, ce qui semble être votre cas

    Ensuite pour ce qui est du vieillissement je vous offre cet extrait

    L’avantage de vieillir, c’est tout simplement que les passions demeurent aussi vives qu’auparavant, mais qu’on a acquis la faculté qui donne à l’existence sa saveur suprême, la faculté de prendre ses expériences et de les faire tourner, lentement, à la lumière.
    Virginia Woolf

    Amicalement

    Tit’can I

  18. leroy dit :

    Moi ??? mais je ne vieilli pas … je reste jeune mais cela se voit moins c’est tout !!!
    Je plaisante … je reste conscient et lucide de ma chance encore.(êtes vous allez lire le poème de R Lamoureux « je suis un vieux monsieur » ? …mais je n’en suis pas là !)
    Et puis … au fait …
    Au moins quand même, aurons-nous tous bien rigolé !
    Tant que l’on bouge encore nos os même, s’il n’y reste qu’ la peau pas plus.
    Qu’on se projette sur des chemins qu’on ira voir après demain, avant d’être vieux …
    Et même si, levant nos verres, par trop de rires, tels qu’à vingt ans, on s’****ait d’sus,
    Soyons certains que ces péchés feront plaisirs à nos anciens, trop tôt aux cieux.
    Au moins quand même, aurons-nous tous bien rigolé !
    Voyez ces autres qui trop tôt vieux, le cœur gelé se lèvent au matin tout fripés,
    Ne parlant que de leurs malheurs, de leurs bobos, rêves envolés et verges en berne,
    Prostates enflées, bourses en voiles, hanches qui craquent, mémoires volages et dents gâtées.
    Gardons bien nos mots en silence, seules nos envies sont importantes même si certaines resteront vaines.
    Au moins quand même, aurons-nous tous bien rigolé !

    En gros … »ON EST LES MEILLEURS  »
    (je dois vous sembler bien pédant … )
    Cordialement

  19. admin dit :

    Oui j’ai lu ce texte de Robert Lamoureux, très bien écrit, un artiste de grand talent

    L’important pour chacun c’est savoir trouver le bonheur dans le quotidien, même si vieillir ne se fait pas sans soucis pour certains, si on reste optimiste sur la vie c’est déjà beaucoup

    Bien à vous

    Tit’can I

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *