L’Homme qui arrêta le désert film documentaire de Mark Dodd

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Yacouba



 L’Homme qui arrêta le désert

 

Un magnifique film documentaire de Mark Dodd (50 minutes) qui vient de passer sur France 5, visible actuellement sur pluzz ou blip (ne râtez pas la rediffusion qui ne dure que quelques jours) ce film nous explique le parcours de cet homme Yacouba qui malgré toutes les pressions qu’il a subi a réussi en persévérant envers et contre tous, à réimplanter dans le désert, exploit que des chercheurs eux mêmes n’ont pas su relever.

Yacouba est né au Burkina Faso, dans la région semi-désertique du Sahel, où l’agriculture semble impossible. Il décide de stopper l’avancée du désert et de rendre le sol fertile pour permettre à la population qui a fui la famine de revenir. Patient et persévérant malgré la méfiance des villageois, Yacouba cultive sa terre en améliorant une ancienne technique nommée Zaï : il retient l’eau de pluie et utilise les termites pour enrichir la terre…

 Au Burkina, il existe une technique traditionnelle de fertilisation des sols, qui s’appelle le zaï. Cette technique consiste à semer dans des trous creusés mètre après mètre, lors de la saison des pluies. Yacouba s’est appuyé sur cette technique, et l’a perfectionnée.

  • D’abord, il a creusé ces trous avant la saison des pluies. Cette initiative lui a immédiatement valu l’animosité de ses voisins. Ce timing inhabituel allait à l’encontre des traditions. Pour se rassurer, on le traita de fou.

  • Ensuite, il s’est dit qu’ajouter du compost dans les trous en question serait une bonne idée. Pour faciliter l’aération de l’ensemble, il y a « invité » des termites.

  • Enfin, suite à une expérience menée par l’ONG Oxfam, il a mis en place des systèmes de mini-digues afin d’éviter l’écoulement trop rapide des eaux de pluie

De surcroît, Yacouba avait compris l’importance de la présence de forêts pour protéger les cultures vivrières. Là encore, son point de vue était nouveau : une forêt, dans la vision traditionnelle, ne pouvait servir que de réserve de combustible ou de matériau de construction. Ce « zaï amélioré », il l’appliqua donc non seulement à ses cultures, mais également à la création, d’année en année, d’un ensemble forestier, là où il n’y avait que le désert. Ça a marché. Les rendements des cultures des terres de Yacouba se sont avérés bien meilleurs que celles de ses voisins, grâce notamment à la présence de sa forêt.

Les spécialistes de l’agronomie ou de la botanique, comme le professeur Chris Reij de la Vrij University d’Amsterdam, qui suivent le travail de Yacouba depuis des années, sont formels : ils en sont comme deux ronds de flan. « Yacouba, à lui tout seul, a eu davantage d’impact sur la conservation que tous les chercheurs nationaux et internationaux réunis. Dans cette région, des dizaines de milliers d’hectares qui étaient devenus improductifs sont redevenus fertiles grâce aux techniques de Yacouba », affirme Chis Reij.

Yacouba ne s’est pas contenté de reconstituer une forêt et d’améliorer les rendements agricoles: il s’est efforcé, ces dernières années, de transmettre son savoir. Tant et si bien que le « zaï amélioré » de Yacouba s’est diffusé dans tout le Yatenga et au delà, pour les cultures vivrières comme le mil ou le sorgho.

 Extrait de http://krapooarboricole.wordpress.com

 

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2 réponses à L’Homme qui arrêta le désert film documentaire de Mark Dodd

  1. Abdoul Gérard dit :

    C’est véritable savant qu’il faut préservé et mettre ses connaissances à profit du monde entier. Que Dieu prologe sa vie.

  2. admin dit :

    Oui en effet, cet homme a eut l’intelligence de mettre à profit tout son bon sens, c’est un exemple qui prouve qu’il faut faire confiance aux autres ds l’expérimentation de manières différentes de produire, et ce dans tous les secteurs, il ne faut jamais être fermé aux idées nouvelles

    En partageant cette vidéo j’espère que son message et sa sagesse sera transmise

    Merci à vous pour votre message

    Tit’can I

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