LES LOIS DE LA GRAVITE Jean Teulé

roses noires

LES LOIS DE LA GRAVITE 

Jean Teulé

 

Résumé du livre

Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son commissariat. Il sera alors libre d’oublier pendant deux jours les turpitudes et les angoisses qu’inflige à ceux qui l’exercent le dur métier de policier. A cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande à être arrêtée pour avoir assassiné son mari. ‘Comment ? ‘En le poussant pas la fenêtre de leur appartement du 11e étage. ‘Quand ? ‘Il y a dix ans . ‘Pourquoi ? ‘Parce qu’il était sadique, irresponsable et qu’il la battait, elle et ses enfants. ‘Comment se fait-il qu’elle n’a jamais été inquiétée ? ‘Parce qu’elle a dit qu’il s’agissait d’un suicide et comme son mari sortait d’un hôpital psychiatrique après avoir plusieurs fois tenté de se tuer, tout le monde l’a crue. ‘Pourquoi se dénoncer si longtemps après ? ‘Parce qu’elle a des remords. ‘Et pourquoi justement ce soir ? ‘Parce que c’est, jour pour jour, le dixième anniversaire du décès et que demain le crime sera prescrit…

Extrait:

-Ah non, non, madame. Vraiment , la prison, ça mérite réflexion. Ce n’est pas une vie.

Il tend un bras vers la porte derrière elle:

– La vie, c’est dehors, pas ici! réfléchissez.

– ça fait des années que j’y pense..

– Eh bien, réfléchissez encore. Prenez l’air allez boire un coup.

Il lève la tête vers la pendule au-dessus de la porte:

– Bientôt dix heures, le Grand vertige doit être encore ouvert. Faites-moi plaisir, madame.

Réfléchissez encore une heure. Et si vous avez envie de revenir, revenez, sinon ne revenez pas.

Il balance sa grosse main, munie de la bague, de gauche à droite. La pierre blanche sertie ressemble à une chaîne alpestre en miniature:

– Je n’ai pas votre nom..je n’ai pas votre adresse..je ne veux rien savoir..il ne vous arrivera rien.

La femme vacille. elle est peu sûre, comme un pied de convalescent, ne comprend plus rien. Elle n’avait pas imaginé qu’il pourrait être si difficile de se faire arrêter pour crime.

– Tenez, prenez ça aussi! s’exclame Pontoise, sortant le bouquet de son vase et le ligotant de trois élastiques d’administration avant de le tendre à la dame.

L’eau du bas des tiges ruisselles sur son manteau.

– Ne me remerciez pas. Ce sont des fleurs que j’ai volées ! comme quoi, vous voyez, on a tous un délit caché au fond de soi..

 Jean Teulé   les lois de la gravité 

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