Photo Jean François Jonvelle
Je l’ai aimée dés la première minute, pour un tout, pour un rien : un sourire mélancolique, un regard cristallin, une façon particulière de chasser ses cheveux derrières l’oreille, en tournant la tête comme dans un ralenti. Puis j’ai aimé chacune des inflexions de sa voix, son intelligence, son humour, le recul apparent qu’elle avait sur son physique. Par la suite, je l’ai aimée pour chacune de ses failles secrètes, pour son mal de vivre, pour ses blessures sous sa côte de maille. Pendant quelques mois, nous connûmes un bonheur insolent qui nous projeta jusqu’aux plus hautes sphères : celle des moments suspendus, de l’excès d’oxygène et des vertiges.
Extrait de La fille de papier
Guillaume Musso
Un mot : magnifique !
Amitiés, Nilsthom