L’ ÊTRE ET LE NÉANT Jean Paul Sartre (beau texte)

 

 

L’ ÊTRE ET LE NÉANT

Extrait

…lorsque je glisse lentement ma main inerte contre le flanc de l’Autre, je lui fais tâter ma chair et c’est ce qu’il ne peut faire, lui-même, qu’en se rendant inerte ; le frisson de plaisir qui le parcourt alors est précisément l’éveil de sa conscience de chair.

La véritable caresse c’est le contact des deux corps dans leurs parties les plus charnelles, le contact des ventres et des poitrines : la main qui caresse est malgré tout déliée, trop proche d’un outil perfectionné. Mais l’épanouissement des chairs l’une contre l’autre et l’une par l’autre est le but véritable du désir.

Jean Paul-Sartre

L’être et le néant

Ce contenu a été publié dans Beaux textes. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *