Le pamphlet est un genre littéraire (et genre journalistique) qui appartient à la littérature de combat.
Au Canada français, le terme pamphlet est utilisé presque uniquement dans le sens, où l’entend l’anglais, de tract.
C’est un texte à la fois court et virulent qui remet en cause l’ordre établi. Il a beaucoup été utilisé dans la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe (de la Commune de Paris à la guerre d’Algérie) ; on lui préfère de nos jours la polémique ou la satire.
Le terme « pamphlet » apparaît de manière officielle en 1824 dans l’œuvre de Paul-Louis Courier : Le Pamphlet des pamphlets.
Il se caractérise le plus souvent par une critique du pouvoir en place. Le verbe est violent, le ton virulent, la forme courte et élancée. Le caractère explosif du pamphlet tient du fait que son auteur a l’impression de détenir à lui seul la vérité ; il jette un regard indigné sur le monde.
Le pamphlétaire doit rétablir le vrai sens des mots qui, selon lui, a été dépouillé. Il veut faire éclater une évidence (d’où une absence de nuance) ; pour cela, il use d’un discours maximaliste et hyperbolisé. Ainsi, il se repose sur une vision du monde catastrophique annonçant la mort de quelque chose (une notion, une valeur…). Le pamphlétaire n’utilise ni argument ni preuve, il recherche l’action immédiate.
Le pamphlet a pour but d’inciter le lecteur à agir en le poussant à l’indignation de vivre dans un « tel » monde.