LE CARNAVAL DES SENS
Dans ma nuit je dormais, quand, de ta main tu fis
Cette caresse au front que je pris pour tes lèvres.
Ô qu’il fut doux alors, en m’éloignant des fièvres,
Ce baiser imagé par tes doigts adoucis !
Et pour me rassurer de la moiteur d’antan,
Tu plaças posément ta lèvre à mon oreille
Et fis le bruit du vent dans la salsepareille,
Quand le ciel est humide et le vent est d’autan.
Ta voix près de mes yeux chantait des airs anciens,
Par des mots de couleurs qui parlaient de mariage
Qui parlaient de la mer et de barque au mouillage.
J’y voyais un orchestre et mille musiciens.
Lors penchée à demi, dans la fraîcheur du soir,
Tes seins tombants et lourds retrouvèrent ma bouche
Et ton ventre amena mes ailes d’oiseau-mouche
Près d’un coquelicot qui servit d’ostensoir.
Quand sous le voile clos connu de mes doigts gourds,
Je trouvais du lichen près d’une chaude source,
Il ne faisait plus sombre autour de la Grande Ourse :
Les sept étoiles d’or s’effaçaient dans le jour.
Daniel
Merci mon ami poète pour ce magnifique cadeau que tu nous offres.
Tit’ Can I,
tu me fais un grand honneur de mettre ce texte dans ton blog.
(J’écris comme je le sens, emporté par la musique du vers)
Tu me dis y avoir trouvé ton bonheur.
Pour moi c’est comme une récompense.
D’autant que ton site est d’une grande qualité et d’une excellente tenue. je « suis » en bonne compagnie.
Merci, tout simplement
Gros bisous, Daniel
Vent d’oisaux
La grâce de ta poésie parle d’elle même, tu es un poète remarquable Daniel, et tu amènes un grand plus en qualité sur mon blog.
Merci à toi.
Bises
Tit’can I