LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL (beaux textes)

Je viens de terminer ce merveilleux livre, un bijou absolu de délicatesse sur les sentiments.

L’histoire est bouleversante, les rebondissements vont crescendo jusqu’au bout, et la magnifique écriture d’une grande fluidité de Kalhed Hosseini en font une splendeur à lire.

Vous êtes un GRAND de l’écriture Monsieur Hosseini, je vais de ce pas acheter votre dernier roman Mille Soleils qui semble aussi apprécié par les critiques que celui-ci.

Merci de m’avoir offert un tel plaisir de lecture comme je n’en avais eu depuis longtemps.

Un film tiré de ce best seller mondial est sorti en 2008.

Les cerfs-volants de Kaboul

Résumé de l’histoire :

Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d’un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n’entament leur amitié. Jusqu’au jour où Amir commet la pire des lâchetés… Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. «Il existe un moyen de te racheter», lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.

«L’intensité dramatique de cette histoire de culpabilité et de rédemption ferait déjà de ce premier roman une oeuvre littéraire remarquable. Mais ce serait oublier la redoutable analyse de l’histoire et de la culture afghanes, de la monarchie de Kaboul aux talibans du 11 septembre. Le tout forme un bijou tragique.»

Julien Bisson, Lire

Extrait du livre :

Enfants, Hassan et moi grimpions aux peupliers de l’allée qui menait à la maison de mon père et, munis d’un fragment de miroir, nous ennuyions nos voisins en réfléchissant sur eux la lumière du soleil. Assis l’un en face de l’autre sur de hautes branches, les pieds nus ballant dans le vide et les poches remplies de mûres séchées et de noix, nous jouions à les éblouir chacun à notre tour, tout en mangeant nos fruits et en nous les lançant à la figure entre deux éclats de rire. Je revois encore Hassan, perché dans un arbre, et son visage presque parfaitement rond moucheté de taches lumineuses par le soleil qui perçait à travers le feuil­lage – un visage semblable à celui d’une poupée chinoise sculptée dans du bois dur, avec un nez plat et large, et des yeux bridés étroits comme des feuilles de bambou qui, selon la lumière, paraissaient tantôt dorés, tantôt verts, tantôt même couleur saphir. Je me rappelle ses petites oreilles basses et son menton pointu, appendice de chair dont on eût dit qu’il avait été ajouté après réflexion. Et puis son bec-de-lièvre, légèrement décalé à gauche, comme si le burin du sculpteur avait dérapé ou que l’artiste, fatigué, eût prêté moins d’attention à son ouvrage.

Parfois, je persuadais Hassan de bombarder de noix le berger allemand borgne de notre voisin. Il s’y oppo­sait systématiquement, mais quand j’insistais, quand j’insistais vraiment, il finissait par céder. Hassan me cédait toujours en tout. Et avec son lance-pierre, il était redoutable. Son père, Ali, se mettait en colère lorsqu’il nous surprenait – enfin, autant que le pouvait un homme d’une telle gentillesse. Il nous menaçait du doigt, nous faisait signe de redescendre et nous confis­quait le miroir en nous répétant ce que sa mère lui assenait autrefois, à savoir que le diable aussi s’en servait pour aveugler les gens, en particulier les musulmans durant la prière.

– Et il rit en même temps, concluait-il avec un regard sévère à l’intention de son fils.

– Oui, père, marmonnait Hassan, les yeux baissés. Jamais il ne me dénonçait cependant.

Ce contenu a été publié dans Beaux textes, Coups de coeur. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL (beaux textes)

  1. Pierre dit :

    Patricia !!!

    Quel coup de coeur !!!!

    J’ai eu la même réaction que toi à la lecture de ce magnifique livre qui m’a été offert par une amie Allemande il y a 2 ans et tout comme toi je me suis précipité pour lire « mille soleils » qui et aussi intéressant.

    Oui on parle bien de 2 GRANDS romans à consomer sans modération bien sûr.

    Bisous de Bretagne

  2. admin dit :

    Heureuse Pierre de découvrir que nous avons les mêmes lectures.

    Merci pour tes mots mon cher ami breton.

    Bises à toi Pierre.

    Tit’can I

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *