PIN UP ELVGREN
LA FEMME FÊTE
Dans la chambre près du square d’où jaillissaient des cris,
Elle le laissait attendre dans ses troublants retards,
Devenant presque fou de ces après midi,
Du grincement voyou des marches du couloir.
Puis la porte s’ouvrait sur sa tendre fraicheur,
Désarmant son courroux d’un regard en malice,
Elle riait de cette voix qui lui vrillait le cœur,
Se faisant femme fête des persiennes en coulisse.
Elle tournoyait alors sur ses talons perchée,
Faisant danser sa jupe sur ses jambes légères,
Narguant les indécences sous les yeux allumés,
Criants d’apercevoir les bas fins sur la chair.
Eperdu, impatient, il attrapait sa bouche,
Enlevait le tricot qui dévoilait ses seins,
Puis de ses lèvres folles œuvrait en escarmouche
Devenant son bourreau ourdissant à dessein.
Sa main glissait alors sous la césure douce
Tendue par la soie noire des mutines jarretelles
Elle vaquait capricieuse vers la violente source
Aimant à baguenauder pour se rendre cruelle.
Alors le corps cabrait sous les doigts assassins
La gorge renversée sous les lèvres en supplice,
S’offrant en soliflore au désir masculin,
Glissant dans les ornières d’un fougueux précipice.
Tit’can I
Merci de réchauffer l’ambiance tristounette de cette fraîche journée parisienne … après visionage et lecture de la FEMME FETE, le thermomètre s’affole …
Un fan californien
Hank
Une femme fête qui réchauffe l’atmosphère
merci Démone pour ces vers aussi beaux les uns que les autres
bises James
Que voilà un texte élégant Tit’can I, un texte comme je les aime.
La simplicité des mots amène un sensualité complice où la poésie n’est pas absente.
Tu laisses au lecteur le soin de découvrir ses propres sensations, sans forcer le trait. Tu suggères simplement par petits traits renforcés par le choix des mots, qui dans un autre climat seraient banals.
Un très bon travail de composition.
Merci vent d’oiseau pour l’appréciation de ce poème.
C’est bien ainsi que je le souhaitais.
Amitiés
Tit’can I
…Peut-on rêver de ..précipices?
oui le tien,qui est une invitation au voyage,même s’il faut avant glisser dans quelques ornières..
et que ne ferait-on pas ,pour regarder tournoyer une jupe légère..Un après midi d’été