DOUX PRINTEMPS
Elle passait dans le vent de son pas frais discrète,
Son chapeau maintenu par ses jeunes bras fins,
Et c’est en la suivant du regard sur la crête,
Que je vis ses jupons qui s’envolaient coquins.
Je baissais le menton, le temps qu’elle se tourne,
Et redonne à ses joues un moindre feu soudain,
Me troublant jeune garçon d’un outrage dont la source
Venait des cuisses blanches galbées de ses bas fins.
Et je ne sus plus voir, en ce ciel cru d’avril,
Que la jarretelle éclair sur une peau de satin,
Je m’allongeais hagard dans l’herbe tendre, fébrile,
Et fermais les paupières en écartant les mains.
Tit’can I