LE SUCRE 1ERE DROGUE LEGALE AU MONDE

cola

Le scandale économique, médiatique et pharmaceutique

Le sucre rapporte. C’est un commerce juteux pour bon nombre d’industriels. Le sucre rend dépendant, ce qui induit un cycle de consommation comme suit :

– je vends du sucre
– mes clients sont dépendants
– leur consommation augmente
– j’inonde les médias de contrats publicitaires
– mes clients tombent malades
– l’industrie pharmaceutique vend plus de médicaments
– etc … etc …

Qui va se plaindre ? Les médias, les professionnels de santé (ceux qui font des études bidonnées payées par les industriels), les industriels du sucre (yaourt sucrés, gâteaux industriels, céréaliers, sodas, eaux sucrées)
Non, personnes de ceux-là ne vont se plaindre de se remplir les poches à chaque fois qu’un écolier mange une barre chocolatée ou boit un soda sucre-caféine. Car ils savent que c’est un pas de plus en direction de futures ventes d’alcool, de desserts, de cigarettes, d’antibiotiques, d’antidépresseurs, de régimes etc. …

De plus, sans que personne ne s’en inquiète, le sucre est devenu un ingrédient incontournable de beaucoup d’aliments. Essayez de trouver des produits sans sucre, glucose, dextrose, sirop de céréale, miel ! Il existe même des mayonnaises comprenant 14% de sucre !! Charcuteries, légumes surgelés préparés, bâtonnets de poissons, sauces, pratiquement tout contient sa dose de sucre !

ÉPICE D’APOTHICAIRE
L’histoire du sucre est en effet étroitement liée à l’essor du commerce international (colonisation, esclavage). Originaire du Pacifique Sud bien avant notre ère, la canne à sucre s’est lentement propagée en Chine. On la voit ensuite se développer en Inde, où il est de bon ton de la cultiver dans son jardin pour en sucer le jus et en extraire les fibres dont on enrichissait le pain.
C’est à l’occasion des croisades que l’Occident découvrit cette épice dont le sultan de Perse tirait grands revenus.
Cultivée sporadiquement en Espagne à la faveur de l’invasion arabe, la canne à sucre contamina dès son apparition le Nouveau Monde lorsque Christophe Colomb, cédant aux pressions de la reine Isabelle, emporta avec lui lors de son second voyage quelques bâtons de canne à sucre pour les planter dans le Nouveau Monde.
Étant une épice que l’on croyait dotée de vertus médicinales, le sucre fut vendu exclusivement par les apothicaires jusqu’au 18e siècle. Mais il fut, dès le 17e apprécié aussi pour ses vertus culinaires. Les Anglais notamment, grands mangeurs de sucre, l’utilisèrent un peu pour tout.
Comme c’était un produit onéreux, il était de nature chez les riches, de le substituer au miel.
Puis le critère devint sa blancheur.


ALIMENT PERVERS AU 18e SIÈCLE
Vers la fin du 17e siècle et le début du 18e , les premières bribes d’un discours saccharophobe se firent entendre. En fait, 2 complaintes se superposaient.
– D’abord celle du danger : un médicament inapproprié, contraire à l’équilibre humoral, acceptable à très petites doses, mais au-delà très dangereux pour la santé.
– L’autre réserve était de nature philosophique : « le sucre était intrinsèquement un aliment pervers ».
Et pourtant, vers la fin du 18e siècle, il a poursuivi allègrement sa carrière économique. L’ancienne épice orientale était devenue un produit colonial dont l’économie tirait à l’époque grand profit. Peu avant la Révolution, il demeurait toujours un produit de luxe réservé aux seuls privilégiés qui en avaient les moyens. Usité avec parcimonie même chez les riches, sa consommation était de l’ordre de 0,6 kg par an et par habitant.

DROGUE AU 20e SIÈCLE
Du fait du blocus continental, en 1805, la France se trouva soudain privée des importations coloniales de canne à sucre. Napoléon décida alors qu’il fallait trouver un substitut au sucre de canne, et encouragea les scientifiques à trouver le processus pour extraire le sucre de la betterave.
La betterave avait non seulement un meilleur rendement que la canne à sucre, mais, et c’est ce qui faisait surtout la différence, son prix de revient était particulièrement bas. Le sucre pouvait ainsi être à la portée de tous.
– A la fin du 19e, la consommation annuelle était de 8 kg par personne. C’est alors que la Faculté s’inquiète en constatant que la progression du diabète suit la même courbe que celle de la consommation que l’on rend déjà responsable des rares obésités de l’époque.
– 1900, la consommation atteint les 17 kg. Chef de file des saccharophobes, en 1923 le Dr Paul Carton constatant une réelle dépendance, dénonce le sucre comme une véritable drogue :  » un aliment industriel mort  » aussi dangereux que l’alcool.
– 1930, la consommation dépasse les 30 kg. Depuis le premier quart du 20e siècle, le signal d’alarme n’a jamais cessé d’être tiré par toutes les professions de santé qui, chaque fois qu’elles en ont eu l’occasion, ont dénoncé avec véhémence les ravages du sucre et les dangers de la généralisation de sa consommation.

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CONSOMMATION DIRECTE ET INDIRECTE
Ce discours, inquiétant, qualifié d’alarmiste par les éternels optimistes, a sans cesse été habilement contré par le lobby des sucriers dont l’audace et le talent publicitaires ont toujours été à la mesure de leurs moyens financiers.
– 1990, la consommation de sucre en France s’est stabilisée à 35 kg par an et par habitant, après avoir dépassé les 45 kg en 1965. Avec plus de 50 kg dans les pays anglo-saxons, dont le record est détenu par les Etats-Unis avec plus de 63 kg, les Français sont cependant aujourd’hui les plus petits consommateurs du monde occidental.

Même si les plus conscients de la nocivité du sucre s’efforcent d’en réduire leur consommation, il faut savoir qu’ils n’y parviennent pas vraiment car ils absorbent toujours insidieusement la même quantité. Il est en effet nécessaire de distinguer la consommation directe maîtrisable qui correspond au sucre que l’on met dans son café ou dans son yaourt, avec la consommation qui se fait indirectement en consommant des aliments industriels (1 litre de Coca-Cola (TM) contient l’équivalent de 3 tasses de café et 22 morceaux de sucre raffiné) ou des médicaments.
– En 1979, la consommation directe de sucre était de 30% et de 70% sous forme de sucre caché.
– En 1991, les proportions étaient de 18% pour la première et de 82% pour la seconde.
La pratique industrielle qui consiste à rajouter insidieusement une proportion toujours plus importante de sucre répond à 3 motivations :
* masquer l’amertume des produits ou en dissimuler l’acidité,
* en améliorer la conservation,
* mais surtout flatter le goût du client qui est d’autant plus facile à satisfaire que le produit est édulcoré.
D’ailleurs, depuis 1983 l’évolution des ventes de produits à saveur sucrée (ou contenant du sucre caché) est en pleine expansion.

Or, on sait que paradoxalement l’organisme humain n’a aucun besoin de sucre (saccharose) et que le glucose qui est son véritable carburant lui est normalement fourni par la consommation de glucides complexes à base d’amidon qui d’ailleurs n’ont aucune saveur sucrée.

HYPOGLYCÉMIE

Par phénomène d’accoutumance, le sucre conduit à une hypoglycémie qui s’ignore d’abord, puis tôt ou tard, obésité, névroses diverses, fatigues physique et mentale, maux de tête, palpitations, courbatures, crampes musculaires, tremblements, vertiges, évanouissements, paresthésies, vue brouillée… voire alcoolisme.
Les symptômes psychiques lui confèrent une allure de maladie nerveuse se traduisant par irritabilité, nervosité, sautes d’humeur, anxiété, peurs et phobies, problèmes de perception, pertes de mémoire, difficultés de concentration.

INTOXICATION IMPOSÉE
L’alimentation moderne, avec ses sucres et farines d’une blancheur imposée et ses produits industriels vides de toutes calories, est la cause du mal. En effet, cette nourriture chargée en sucres raffinés excite les glandes surrenales, oblige le pancréas à sécréter une surproduction d’insuline. Les glandes surrénales sont alors constamment sollicitées pour obliger le foie à convertir son glycogène (donc ses réserves en sucres) en glucose.
Cette perpétuelle sollicitation finit par dérégler le mécanisme engendrant une chute du taux de sucre sanguin à certaines périodes de la journée conduisant à une hypoglycémie réactionnelle. Le cerveau, grand demandeur de glucose, se trouve alors en manque et il s’en suit un état de nervosite et de fatigue aux frontières de l’évanouissement.

L’organisme ne supporte pas un taux de sucre dans le sang insuffisant (une glycémie basse ou hypoglycémie). Les vertiges, les malaises, la sueur et la faim sont des systèmes de défense dont l’organisme se sert pour avertir qu’il est en danger, qu’il a un besoin urgent de sucre et qu’il sera bientôt en panne d’énergie.
L’hypoglycémie est une urgence en médecine. Le corps ne peut pas non plus tolérer une glycémie supérieure à la normale. Certains sucres, à l’indice glycémique élevé, font apparaître l’hyperglycémie et son corollaire la sécrétion d’insuline. Celle-ci fait entrer le sucre dans la cellule graisseuse, faisant ainsi augmenter son volume en se servant des lipides circulant. L’insuline a été si rapide, si efficace et sécrétée en si grande quantité, qu’une heure plus tard, tout le sucre a été stocké et le sang se trouve en état d’hypoglycémie. L’organisme se déclare aussitôt en état de manque, la sensation de faim ressurgit et exige de nouveaux apports; c’est ce qui provoque l’intoxication.

Les hypoglycémiques croient trouver une échappatoire à leurs maux avec le coup de fouet donné par café, thé, bonbons, chocolat ou pire tabac et alcool. Les drogues et les boissons alcoolisées leur procurent une forte augmentation de la glycémie suivie d’une sensation d’excitation mentale et de forme physique. Hélas, malgré un effet de stimulation momentanée, ces prises contribuent à aggraver l’état du malade, il subit une baisse réactive du taux de sucre sanguin empirant hypoglycémie et dépression.
L’hypoglycémie a un retentissement cérébral immédiat générateur de lassitude et de troubles classés comme spasmophiliques.  Face à la description de ces états, tout porte à croire que le patient sombre dans une dépression nerveuse et qu’il convient de lui prescrire des tranquillisants ou des antidépresseurs. L’absorption de tels médicaments, la plupart du temps, n’améliorent en rien la situation. Seule, la correction de leur alimentation parviendra à les sortir de « l’enfer du sucre ».

Articles extraits de :

http://www.sanssucre.org/

http://www.ateliersante.ch/sucre.htm

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5 réponses à LE SUCRE 1ERE DROGUE LEGALE AU MONDE

  1. Nilsthom dit :

    Je suis sidéré en voyant ce jeune Bibendum sur la photo!

    Quand je pense que je me fais critiquer(voir rejeter) par ma propre famille, car je surveille de prés un fils qui a entre-autres un souci de comportement alimentaire !

    Bien à toi, Nilsthom

  2. admin dit :

    C’est vrai qu’arriver à limiter les enfants en sucre est un parcours du combattant aujourd’hui, mais en tant que parent il s’avère nécessaire d’être vigilant très tôt.

    Merci de ton com Nilsthom

    Tit’can I

  3. enfin un article clair et précis qui explique bien ce qu’est l’hypoglycémie et ce qu’elle occasionne.

    merci pour cet article!

  4. impuissance dit :

    Il faut limiter en sucre pas seulement des enfants mais des parents aussi. Ce sont eux qui doivent regarder les enfants et la santé des enfants. Regardez des fotos – c’est terrible!

  5. admin dit :

    Il est certain que les adultes ne sont pas forcément préoccupés de cette problématique de santé, comme de bien d’autres choses malheureusement, jusqu’au jour où ils tombent malade.

    Merci de votre commentaire.

    Tit’can I

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