SAISON DES HOMMES
Sachant qu’elle nous sera ôtée,
Je m’émerveille de croire en notre saison,
Et que nos cœurs chaque fois
Refusent l’ultime naufrage.
Que demain puisse compter,
Quand tout est abandon ;
Que nous soyons ensemble
Égarés et lucides,
Ardents et quotidiens,
Et que l’amour demeure après le discrédit.
Je m’émerveille du rêve qui sonde l’avenir,
Des soifs que rien ne désaltère.
Que nous soyons chasseurs et gibiers à la fois,
Gladiateurs d’infini et captifs d’un mirage.
Les dés étant formels et la mort souveraine,
Je m’émerveille de croire en notre saison.
ANDREE CHEDID
Double pays 1965
Dans textes pour un poème
ah Bobin et Chedid mas deux maitres en écriture poétique !
Merci pour ce magnifique texte !
Je te souahaite des très douces fêtes de Noël ainsi qu’à Bruno et aux votres ) . Bises de Nicole
Texte composé avec verve et lucidité, le Temps s’écoule emportant avec lui de bonnes parts de nos rêves et désirs
Amic
NicoleA
Merci pour tes mots,
A toi également et aux tiens je viens te souhaiter de très bonnes fêtes.
BIZ