Photo Willy Ronis
LE BRACELET
Je revois encore parfois son tablier à carreaux,
Et cette petite jupe à pois qui s’envolait un peu haut.
Elle était ma sauvageonne, mon petit grain vert de blé,
Un torrent qui tourbillonne éclaboussant mes étés.
Je rêvais de son corsage, dans ses affronts répétés,
Ses jupons comme des nuages, me rendaient fou, hébété.
Parfois elle m’autorisait, de sa petite bouche en cœur,
Quelques frais et doux baisers d’innocence et de candeur.
Au bal sur la placette, là mon cœur ne tenait plus,
Elle dansait si joliette face aux garçons de la rue.
Je ne vivais plus alors, que pour la faire tournoyer,
Garder contre moi ce corps où je voulais me noyer.
Quand nos bouches se mêlèrent, dans ce printemps enivrant,
La grange tamis de lumière couva ce précieux instant;
Nos jeunes corps s’abandonnèrent, naissants dans un nid de foin,
En caresses éphémères nous mêlions nos cris soudains
Je ne la revis jamais, elle disparu ce soir là,
J’ai toujours son fin bracelet perdu près du petit bois
Tit’can I
superbe ma belle !
gros kiss
lola
Lilouche
Merci de ton passage sous ce texte mon amie, il me fait bien plaisir.
Bises à toi lola