dessin Jack Vettriano
ABSENCE
Ce n’est pas dans le moment
où tu pars que tu me quittes.
Laisse-moi, va, ma petite,
il est tard, sauve-toi vite!
Plus encore que tes visites
j’aime leurs prolongements.
Tu m’es plus présente, absente.
Tu me parles. Je te vois.
Moins proche, plus attachante,
moins vivante, plus touchante,
tu me hantes, tu m’enchantes!
Je n’ai plus besoin de toi.
Mais déjà pâle, irréelle,
trouble, hésitante, infidèle,
tu te dissous dans le temps.
Insaisissable, rebelle,
tu m’échappes, je t’appelle.
Tu me manques, je t’attends!
PAUL GERALDY
la présence de l’absence mieux que l’absence de présence!
frustration exacerbée et toujours renouvelée de la présence en pointillé