SOUVENIRS

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JE ME SOUVIENS

Du poster géant de Michel Sardou grandeur nature de Salut les copains accroché sur la porte de notre chambre, il était à ma sœur et  je le détestais puisque ma sœur l’adorait…

De l’intérieur de ma  cuisse pelée à vif en dérapant sur un parpaing d’un mur de clôture.

D’avoir le droit petite fille de m’asseoir sur la table pour manger dans la marmite en fonte le gratin de patates de ma grand-mère où chacun y piochait directement sa cuillère.

Des chansons sifflotées doucement par ma mère en repassant le linge.

Du  tourne-disque  dont le couvercle  faisait le son et nous faisait danser le sirtaki de  Zorba le grec main dans la main avec mes parents.

De ma petite boite de cirage en métal usé remplie de sable pour jouer à la marelle.

De ma collection de serpents en caoutchouc, bagues attrape nigauds avec la poire giclante,  trouvées dans les tiroirs des fêtes foraines.

Des coiffures que je faisais à mon grand père sur son petit reste de cheveux.

Des pots de chambres sous les lits, chez mes grand parents, et les corvées d’aller les vider le matin dans le WC en bois.

De ma collection d’auto collants avec des artichauts, choux fleurs géants, spécial camion que mon père routier me gardait et que je conserve encore.

De la queue du tigre Shell suspendue sous le rétro de la R8

De ma revue de BD attendue dans la boîte aux lettres comme un cadeau chaque semaine.

De ma première robe imitation cuir avec le gilet maxi avec des mini poches en bas,.et mes bottes à franges en daim.

Des sabots hollandais que portaient les garçons (même à mobylettes…) dans les années 70.

De la crise de fou rire de ma famille lorsque petite fille on m’avait demandé qui a tué Jésus Christ ? Et que j’avais répondu effrayée

C’EST PAS MOI !

Tit’can I

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2 réponses à SOUVENIRS

  1. Cochonfucius dit :

    Je me souviens d’un pont qui menait à l’école,
    D’une vitrine ornée de cochons par milliers,
    De la magie qu’avaient les chemins familiers
    Et des fourmis courant au bas des herbes folles.

    Je me souviens d’un maître aimant les paraboles,
    Des leçons de latin d’un moine régulier
    (Capable d’expliquer un pluriel singulier),
    Et d’un grand-­père usant d’un langage frivole.

    Je me souviens d’avoir aimé les animaux
    Et les arbres du soir agitant leurs rameaux,
    Et les petits gâteaux au parfum de cannelle.

    Je me souviens de vous, mes compagnons de jeux,
    Je me souviens du jour limpide ou orageux,
    Je me souviens… La vie me semblait éternelle

  2. admin dit :

    Superbement décrit vos souvenirs

    BRAVO !!

    Un joli brin de nostalgie dans vos mots poétiques

    Merci ami poète

    Tit’can I

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