BONHEUR NATIONAL BRUT
Le chemin du bonheur est pavé d’idées reçues. Ah si j’étais jeune et riche !
La presse qui résiste le mieux à la crise est pourtant celle des magazines peoples qui se délectent des infortunes des célébrités. D’ailleurs, les économistes sont d’accord sur un point : le BNB (bonheur national brut) n’est que très vaguement fonction du PNB (produit national brut). En France entre 1975 et 2000, la richesse nationale s’est accrue de 60 % sans que la proportion d’individus se déclarant heureux ait augmenté.
On vient en outre de révéler que les plus heureux d’entre nous se trouvent chez les vieux. Les quadras, pourtant au top de leurs moyens et de leur pouvoir, se déclarent moins satisfaits de leur vie que les retraités de 65 ans.
Bonne nouvelle donc, la courbe du bonheur monte avec l’âge, et notre vie s’allonge sans cesse. Saviez- vous qu’il y a plus de 20000 centenaires en France cette année contre 4000 en 1990.
Pas si simple car le contentement de vivre décline après 70 ans, et une étude menée dans toute l’Europe vient de nous expliquer pourquoi. L’important n’est pas la durée totale de notre existence, mais celle des années qui nous restent à vivre où nous restons en forme pour en profiter. Or c’est autour des 68 ans que les tracas de santé surviennent. Après ça devient moins drôle, et la différence se creuse entre ceux qui ont fait ce qu’il faut pour se maintenir en forme et les autres.
Extrait de l’édito de Jean Louis Servan Schreiber ( psychologie magazine)
Je rajouterai un bémol à cette analyse de Schreiber sur l’insatisfaction de vie des quadras qui n’a pas été soulevée. Malgré le fait que leur niveau de vie matériel soit plus que correct pour la plupart, ils subissent des soucis que les générations précédentes à la retraite n’ont pas ou peu connu, chômage, crise du logement, jeune à protéger des dérapages actuels et plus nombreux, vie plus stressante sur bien des points. De plus même si les autres générations semblaient plus optimistes fût une époque, cela était simplement du à un espoir d’arriver à avancer si on le souhaitait, alors qu’aujourd’hui nos enfants ne sont même pas sûr de trouver un emploi et de le garder, même en s’en donnant les moyens. On peut tout perdre du jour au lendemain, boulot, logement, se retrouver pour certains à payer des pensions de divorces qui assomment, et subir des maladies graves trop tôt avec tous les produits chimiques de notre quotidien, et la bouffe industrielle. C’est aussi l’âge des bilans sur le plan sentimental, parental, sexuel, professionnel, qui se révèlent à soi et qui donne parfois ces crises de milieu de vie . Alors oui c’est plus difficile de rester serein à cet âge où nos enfants entrent dans cette vie si agressante, et d’arriver à garder bon moral, ça ne se résume pas qu’au matériel, ce serait trop facile.
Alors à chaque âge ses soucis de trouver son BNB…
Et pour vous aider à garder le sourire mon blog continue humblement à vous faire partager exclusivement rêveries, rires, et belles réflexions, on en a plus que jamais tous besoin.
Tit’can I