Je me souviens des croûtes trop cuites du pain que je mangeais sur le chemin du retour de la boulangerie.
Des ailettes d’hélicoptère qui tombaient des arbres et qu’on lançait en l’air.
Des chaussettes tricotées avec l’élastique qui nous cillait la circulation sous le genou et qui laissait des marques.
De la traque aux crapauds dans le lavoir en ciment de ma grand mère.
De la carriole de pêcheur de mon grand père avec ses roues de vélo remplit de crabes et de poissons avec les algues par dessus.
Du solex de ma grand mère qui me ramenait de l’école debout sur le marche pieds grisée les cheveux au vent.
Des habits du dimanche qu’il ne fallait pas salir.
Des premiers bics jaunes qui remplaçaient la plume.
Du premier collant en dentelle blanche et des gants blancs pour aller à un mariage, et de mon panty rose.
Quand mon oncle me jetait de ses bras vers le plafond.
Des échanges de bonbecs à la sortie de la boulangerie (he ça vaut pas… Ou alors c’lui là en plus… T’es dac…)
Des filets de pêche de mon grand père et de l’odeur de poisson dans la cabane sur le sable.
Quand mon grand père faisait chauffer son goudron pour y tremper ses casiers de pêche en grillage, et qu’on en avait des morceaux collés aux pieds.
Des morceaux de liège et des pierres qui devenaient des rôtis et poulets à vendre chez la marchande.
Des parties de cache cache dans les champs de choux fleurs et d’artichauts en sautant les talus.
Des immenses tas de goémons sèchant sur les dunes qui piquaient nos jambes quand nous grimpions dessus et d’où nous sautions.
De la bataille de pommes de terre pourries trouvées dans un champ.
Quand je prenais mon élan pour sauter du haut des dunes dans le sable doux à pieds joints.
Des tempêtes en mer qui faisait écho sur le mur de ma chambre.
De la douce musique de la pluie sur les ardoises du toit qui me berçait.
Des fou rire en vendant des billets de tombola au porte à porte en découvrant les noms de certains.
De cette bosse sur le bitume près de chez moi où je disais à mon père en voiture d’accélérer pour faire sauter mon cœur.
De ma tête coincée entre les barreaux du dossier d’une chaise et qu’on a mit du temps à m’en sortir.
Quand ma sœur a traversé la porte vitrée en courant dans le HLM voisin.
De Pédro qui vendait ses glaces dans son petit camion chaque été en bas des immeubles et qui nous mettait tous les parfums sur une seule boule.
D’un chantier interdit au public où je m’étais enfoncée les jambes jusqu’aux genoux dans la boue avec mes bottes en cuir neuves.
De mon chien Titi qui n’a jamais autant été sortit avec moi pour retrouver les copains ados du quartier.
Tit’can I
Ben moi je n’ose plus laisser un commentaire de peur de me faire encore éjecter manu-mili-tari !
Si je m’en souviens il me l’a fait ce matin et je me suis retrouvée contre le mur il y a encore mon emprunte je te jure !!!!!!!!!!!!!!!!!
Non mais c’est vrai un blog ! Vlan il t’envoie comme ça dans les platres oh ! faut les essuyer après les platres ! Non mais c’est vrai quoi ! quoi !? Je ronchonne tout le temps pfffffffffffffffffffff c’est même pas vrai d’abord !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
~~x(
Alors Maryse ont se fait remarquer une fois de plus, et tu salis mon mur encore une fois. J’tai déjà dit que les taches de sang c’est difficile à enlever. La prochaine fois fait un effort choisit un mur rouge c’est mieux pour l’entretien…