MARRE MARRE DE LA MAREE (conte pour enfants)

MARRE MARRE DE LA MAREE

Notre ami Bernard est fatigué, il voudrait bien se trouver un petit coin où rester, mais personne ne veux de lui.
 » – Sous prétexte que mon nom est l’ermite, on pense que je dois vivre loin des autres. Mais moi je ne suis pas si sauvage, j’aime la compagnie, seulement je vis seul dans ma maison.  »
Les crevettes elles mêmes, ne sont pas compréhensives :
 » – Oh ! Mais mon pauvre Bernard tu ne peux pas rester dans notre flaque, le casse croûte n’ai pas bien lourd ici, alors ne compte pas t’installer chez nous.  »
Pauvre Bernard qui s’en va en maugréant :
« – Marre, marre de la marée !  »
Une vague l’amène tout près d’un crabe vert, les pinces menaçantes, il n’a pas l’air très commode.
 » – Non mais faut pas te gêner Bernard ! Venir jusque dans mon territoire, tu cherches des ennuis !  »
Bernard n’ose pas répliquer, il préfère s’éloigner :
 » – Marre, marre de la marée !  »
Le voici qui dégringole sur une algue brune :
 » – Qui vient s’étendre sur mon bronzage ? Bernard ? Mais tu sais bien que je ne veux aucune tache blanche et ronde sur ma peau, va donc ailleurs ! »
 » – Marre, marre de la marée !  »
Cette fois, Bernard compte bien ne pas se laisser faire, et lorsqu’ils s’approche des berniques, il s’exclame d’un ton ferme :
 » – Je vous préviens tout de suite les chapeaux chinois, je suis chez moi sur ce rocher, autant que vous, alors n’espérez pas me faire fuir, je ne céderai pas. »
Seulement c’est peine perdue, les berniques se sont endormis, et aucune réponse ne lui arrive. Et la mer l’entraîne à nouveau.
Bernard n’en peux plus d’être ainsi ballotté, là où personne ne veux de lui. Il commence à sangloter lorsqu’il se retrouve tout à coup dans les bras fins et doux d’une anémone :
 » – Oh ! Bernard ! Quel plaisir de vous tenir enfin contre moi, on m’a parlé de vous si souvent. »
 » – Je rêvais de vous rencontrer, et aujourd’hui vous êtes enfin là, c’est merveilleux. »
 » – Je vous propose de partager mon coin, et mes repas, ce n’est pas bien lourd mais c’est suffisant pour deux. Et puis je vais enfin pouvoir voyager grâce à vous, car vous m’amènerez sur votre coquille découvrir enfin l’océan. »
Bernard croit rêver, bercé par cette si jolie anémone qui le console, il décide de s’installer près d’elle.
Et depuis ce jour on rencontre souvent Bernard qui promène sa belle anémone partout, et on n’a plus jamais entendu :

 » – Marre, marre de la marée. « 

Tit’can I

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