LA VIE C EST CE PEU DE TEMPS QUI NOUS EST DONNE POUR AIMER
Abbé Pierre
LA VIE C EST CE PEU DE TEMPS QUI NOUS EST DONNE POUR AIMER
Abbé Pierre
J’ai prévenu ma femme
si un jour je suis un légume dépendant d’une machine pour vivre débranche moi
Elle a arrêté l’ordinateur !!!
Patagonie Argentine Photo national géographic
RETOUR EN GRÂCE
Bien loin des populaces
Mais si près des rapaces
Perché sur mon biplace
Je m’offre des voltes-faces
Dans des vents qui m’enlacent
Pour des moments fugaces
D’une beauté tenace
Où plus rien ne m’agace
Ni les problèmes de places
De boulots, où de races
Dans cette nature vivace
Qu’un ciel parfois menace
Pour n’y laisser qu’une trace
Comme dans une dédicace
Qu’on lirait en préface
Ne restez pas limaces
Prenez votre besace
Allez aux grands espaces
Forger vos carapaces
La nature est coriace
Elle guérit des disgrâces
Et si vous êtes pugnace
Vous y verrez ses glaces
En décors de palace
Ses cascades loquaces
Sa verdure efficace
De somptueuses surfaces
Que rien d’autre ne remplace
Allez un peu d’audace
Cette superbe interface
Dans nos vies de grimaces
Tel un retour en grâce
Vous rendra votre place.
Tit’can I
Personne ne peut revenir en arrière et créer un nouveau départ,
Mais tout le monde peut commencer aujourd’hui à créer une nouvelle fin.
Maria Robinson
Aimer dans la facilité, chacun peut le faire
Mais aimer dans la difficulté, c’est se montrer au dessus du lot
C’est se grandir et surtout ne pas penser qu’on se rabaisse
Car c’est au contraire se réapproprier tout le panache perdu…
Tit’can I
ALLEZ PARTEZ ENFANTS DE FILLONNIE !!!
Partez enfants de Fillonniiiiiiieeeeee
Vos jours de foires sont terminés
Contre vous le fric tyrannie
Dont les politiques sont drogués
Dont les politiques sont drogués
Entendez vous dans les campagnes
Le peuple qui va vous renverser
Dénonçant le moindre faux pas
Et pourrir vos vies devenant bagne
AUX URNES CITOYENS !!!
SIGNEZ LES PÉTITIONS !!!
POSTONS POSTONS
QUE CES ORDURES !!!
DÉGAGENT DE LEURS FONCTIONS !!
Tit’can I
dessin dYsope
J’ATTESTE
J’atteste qu’il n’y a d’Etre humain
que Celui dont le cœur tremble d’amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux que pour lui-même
liberté, paix, dignité
Celui qui considère que la Vie
est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités
J’atteste qu’il n’y a d’être humain
que Celui qui combat sans relâche la Haine
en lui et autour de lui
Celui qui dès qu’il ouvre les yeux au matin
se pose la question :
Que vais-je faire aujourd’hui pour ne pas perdre
ma qualité et ma fierté
d’être homme ?
Abdellatif LAÂBI
Né en 1942 à Fès, il a quatorze ans à l’indépendance, en 1956. Il écrit déjà. Son premier choc fut la découverte de l’œuvre de Dostoïevski. Il fait ses études à l’université, à Rabat, à la section de lettres françaises. En 1963, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain. Il y rencontre Jocelyne, française née à Lyon, installée avec sa famille à Meknès, depuis 1950, étudiante dans cette ville et passionnée de théâtre. Ils se marient en 1964. Il enseigne alors le français dans un lycée de Rabat1.
En 1966, débute la revue Souffles où collaborent plusieurs intellectuels marocains de gauche et notamment Tahar Ben Jelloun, Mohammed Khaïr-Eddine ou Mostafa Nissaboury. Dès le deuxième numéro, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis, peu à peu, sur les problèmes sociaux et économiques. Cette revue, qui comptera vingt-deux numéros en français et huit en arabe sous le nom d’Anfas, a eu une grande influence sur la formation de l’intelligentsia marocaine de gauche1.
Il est professeur de français à Rabat quand ont lieu les massacres du 23 mars 1965 contre des enfants et leurs parents qui manifestent pacifiquement contre une réforme de l’enseignement jugée injuste. Ceci provoque son engagement politique, d’abord dans les rangs du PLS (Parti pour la libération et le socialisme), ancien parti communiste marocain, puis à partir de 1972 comme fondateur du mouvement clandestin d’extrême gauche Ila Al Amame.
En janvier 1972, il est arrêté et torturé. En 1973, il est condamné à dix ans de prison. Les preuves du complot dont on l’accuse sont les numéros au complet de Souffles et d’Anfas, et on l’enferme à Kénitra, où il devient le prisonnier numéro 186111.
Au bout de huit ans et demi, en 1980, grâce à une campagne internationale en sa faveur, lui et quelques-uns de ses compagnons de détention sont libérés. Cinq ans plus tard, il quitte le Maroc pour la France et développe une œuvre qui touche tous les genres littéraires (roman, poésie, théâtre, essai, livres pour enfants)1.
Abdellatif Laâbi et sa femme Jocelyne ont eu trois enfants : Yacine, né en 1965, Hind, née en 1966, Qods, née en 19721.
Le 30 novembre 2007, il a reçu les insignes de Docteur honoris causa de l’Université Rennes 2 Haute Bretagne. En 2008, il reçoit le prix Robert Ganzo de poésie. En 2009, il reçoit le prix Goncourt de la poésie.
Écrivain de langue française, son écriture recèle une grande humanité toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté. « La poésie n’est pas prête à rendre les armes. »2. Passeur de poésie, il œuvre sans relâche dans ses rencontres comme dans son travail d’écrivain pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu’existe la paix entre les différentes cultures3. Son œuvre est traduite en de nombreuses langues. Il a écrit : « La poésie est tout ce qui reste à l’homme pour proclamer sa dignité, ne pas sombrer dans le nombre, pour que son souffle reste à jamais imprimé et attesté dans le cri4. »
En 2011, il reçoit le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française.
Son épouse, Jocelyne Laâbi, a publié plusieurs livres, dont La Liqueur d’aloès (2005) et Hérétiques (2013).
En 2015, il écrit le poème « J’atteste » à la suite des attentats du 10 janvier 2015
EXTRAIT DE WIKIPEDIA et http://pierresel.typepad.fr
Poète du vin, libre-penseur et astronome de génie
Considéré comme l’un des plus grands mathématiciens du Moyen Âge, il est surtout connu pour ses poèmes appelés « Rubaiyat » (Quatrains). Omar Khayyām est un écrivain et savant persan
Lucidité et scepticisme
« En ce monde, contente-toi d’avoir peu d’amis.
Ne cherche pas à rendre durable
la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu’un.
Avant de prendre la main d’un homme,
demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour. »
« Contente-toi de savoir que tout est mystère :
la création du monde et la tienne,
la destinée du monde et la tienne.
Souris à ces mystères comme à un danger que tu mépriserais. »
« Ne crois pas que tu sauras quelque chose
quand tu auras franchi la porte de la Mort.
Paix à l’homme dans le noir silence de l’Au-Delà ! »
Sagesse et épicurisme
« Au printemps, je vais quelques fois m’asseoir à la lisière d’un champ fleuri.
Lorsqu’une belle jeune fille m’apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut.
Si j’avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu’un chien. »
Aujourd’hui, sur demain tu ne peut avoir prise.
Penser au lendemain, c’est être d’humeur grise.
Ne perds pas cet instant, si ton cœur n’est pas noir,
car nul ne sait comment nos demains se déguisent.
http://leplus.nouvelobs.com
Extrait du nouvel obs
À l’approche de Noël, dans des librairies gangrénées malgré elles par l’esprit de lucre, on nous sert la haine sous forme de livres tièdes. En tant qu’auteur d’une douzaine d’ouvrages et directeur éditorial d’une maison d’édition indépendante, je dois vous parler de l’agonie du livre et notamment du roman contemporain, ainsi que de ses assassins présumés : une poignée d’éditeurs parisiens conservateurs, avec la complicité des jurés moribonds des prix littéraires dominants et des critiques littéraires les plus installés, souvent écrivains eux-mêmes. Tout ce beau monde se tient par la barbichette des intérêts croisés. Une histoire de meurtre de la poésie véritable aux multiples coups de poignards, qui pourrait s’intituler Mort sur le Nihil.
Le pourrissement du marché
Les prix littéraires tuent. Les mauvaises langues affirment qu’ils seraient le résultat de transactions économiques à peine voilées, orchestrées par un oligopole d’éditeurs dont les règles ne tiendraient pas deux secondes devant un tribunal européen : concurrence déloyale vis-à-vis des petits éditeurs écartés d’office de la compétition, dumping artificiel du marché, entente entre quelques « grandes » maisons, conflits d’intérêts des jurés… Sont-ce d’infâmes rumeurs ? Alors que la fête continue ! D’ailleurs, les Français semblent dupes, puisqu’ils achètent. Mais leur donne-t-on le choix ?
Les prix littéraires tuent car, chaque année, ces offices du bon goût élèvent artificiellement au rang de best-seller une littérature parfois frelatée, sans dimension épique, sans réelle ambition stylistique, créative ou sociétale. Je ne compte plus les lecteurs qui m’avouent, entre la honte et la colère, avoir été déçus par l’achat d’un livre portant la mention Prix Goncourt, Renaudot ou autre.
Puisque le budget littéraire moyen du Français ne dépasse guère un ou deux livres contemporains par an, nous comprenons en partie pourquoi les éditeurs indépendants vivent aujourd’hui une crise sans précédent : les prix littéraires sont en partie responsables du pourrissement du marché, en décevant trop souvent la candeur du lecteur. Que répondent les grandes maisons ? Qu’il y a de toute façon trop de petits éditeurs qui produisent trop de livres.
Principales victimes : les auteurs et petits éditeurs
Comment sont choisis les livres qui intègrent les listes des prix ? Celles-ci sont elles-mêmes faussées. Sur le millier de romans qui paraissent chaque année, les jurés n’en lisent que quelques uns, une dizaine à tout prendre. C’est comme si les correcteurs d’un concours national se contentaient de lire 1% des copies pour y choisir l’élite de demain. Pire, imaginez qu’au lycée on laisse de côté 99% des élèves, sans même considérer leur travail. On ne donnerait des notes et l’opportunité de poursuivre des études qu’à ceux qui fréquenteraient les bonnes écoles et seraient issus des bons réseaux.
Les autres auteurs ? Qu’ils meurent et cessent de se prendre pour des poètes ! Qu’ils se contentent de vendre 300 exemplaires de leur roman, la réelle moyenne nationale, soit comme par hasard 1% des ventes moyennes d’un prix Goncourt. Exagéré ? Non : chaque année des auteurs confirmés se voient refuser la publication de leur nouveaux manuscrits au prétexte qu’ils ne sont pas bankables. La notion d’œuvre, c’est-à-dire de l’auteur étrange, difficile, exigeant, élitaire, qui a besoin du soutien d’un éditeur sur la durée, est à peu près caduque.
La plupart des gros éditeurs ne laissent plus aux auteurs qu’une seule chance : si leur livre ne se vend pas et s’il n’a pas l’heur de toucher une presse littéraire souvent snob ou sectaire, la comptabilité analytique passera l’ambition de l’écrivain au broyeur du refus automatique. On ne compte plus les auteurs SDF de l’édition, ballotés, pour les plus chanceux, d’enseigne en enseigne.
Chaque année aussi, au moment des résultats des prix littéraires, des voix s’élèvent pour dénoncer l’engeance parisienne des grandes maisons. En vain – mais aujourd’hui l’heure est plus que jamais grave, elle est funèbre : dans une édition en panique, lors même que les librairies semblent plus ou moins désertées, la rumeur dit que beaucoup d’éditeurs indépendants ne passeront pas l’hiver, tandis que le cartel des grandes maisons doublera grâce aux sapins son chiffre d’affaires annuel, en comptant notamment sur le trafic des prix littéraires. Ces maisons ne seraient pas longtemps florissantes sans cette concurrence illégale. Un exemple ? Il y a plus de 1000 maisons d’édition publiant des romans en France. Or depuis 2000, en onze ans, Gallimard et ses filiales a obtenu le prix Goncourt 7 fois – soit un taux de réussite de 64% et une somme que j’estimerais à 30 millions d’euros de chiffre d’affaires (basée sur le prix de vente moyen d’un livre) pour ces seuls 7 ouvrages, une part de marché dont aucun monopoliste du CAC 40 n’oserait rêver. Quand bien même les Goncourt de Gallimard seraient tous des chefs-d’œuvre, il y aurait là quelque chose de pourri au royaume du papier.
Pour un moratoire sur les prix littéraires
On me trouvera naïf. Il est temps que les éditeurs et les jurés se souviennent de la raison pour laquelle ils ont aimé lire, lorsqu’ils étaient « naïfs » : souvent, ce fut en découvrant des Rimbaud, des Nietzsche et autres auteurs à peine lus de leur vivant, parfois publiés pour la première fois à compte d’auteur, souvent morts dans des conditions misérables. Romantisme ? Alors soyons réalistes : tuons les marginaux, étouffons les authentiques, castrons les petits, la plupart de ces auteurs assez fous pour écrire encore « avec leurs tripes ». Je songe par exemple à Fernando Pessoa, reconnu, maintenant que son cadavre est plus que froid, comme « l’un des plus grands poètes du XXe siècle », mais dont on méprisait les manuscrits lorsqu’il était vivant, ce qui l’obligeait à écrire ses poèmes derrière ses factures de comptable :
Un jour, dans un restaurant hors de l’espace et du temps,
On me servit l’amour sous la forme de tripes froides…
Messieurs, Mesdames les grands éditeurs, Chers membres-des-jurys-des-prix-ayant-pignon-sur-rue, vos seigneuries les « critiques » littéraires, je vous propose, le temps de relancer l’économie du livre, un moratoire sur les prix littéraires. Ou alors que les romans bénéficiant d’un prix soient tirés au sort. Le hasard ferait mieux les choses. Nous aurions alors un système un peu plus respectable, le seul apparemment qui puisse être fiable dans ce milieu, faute de compter sur l’honnêteté intellectuelle de l’édition parisienne dominante, souvent incestueuse, poussiéreuse, mesquine, pathétique, même si des êtres de qualité s’y battent – y compris dans les petits bureaux des grandes maisons – pour de plus grandes idées. Et nous profiterions du temps ainsi dégagé par la pause des tractations oligopolistiques pour relire le Château de Kafka, une belle métaphore de l’auteur perdu face au Leviathan éditorial.
Pendant ce temps, tandis que les grands groupes multinationaux rachètent les librairies à tour de bras et interdisent aux libraires de lire sur leur lieu de travail, de manière à ce qu’ils ne puissent plus conseiller que des best-sellers, trop d’éditeurs de tout poil, mimétiques, favorisent une littérature du minimum vital : sujet-verbe-complément. Mais le sujet est assujetti au marché des consommables – vite lu, vite oublié. Mais le Verbe n’est plus ni au commencement, ni à la fin – adieu l’incantation, so long la poésie. Mais le livre dominant n’est plus que rarement le complément des âmes.
Des exceptions ? Oui, il y en a. Mais les fleurs sauvages de la littérature contemporaine, cherchez-les plutôt, si vous êtes tenaces, sur… Internet, car elles ne poussent en rayon que quelques jours, avant de partir au pilon. C’est qu’il faut faire, sur les tables, la place aux prix.
Par Luis de Miranda
Philosophe et romancier
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/213478-les-prix-litteraires-tuent-l-edition-les-auteurs-et-les-livres.html